Visionnaire, Elsie Harry est une jeune guyanienne qui étudie actuellement à l’Université Jiaotong de Beijing, en Chine. Accusant déjà de longues années d’études la jeune femme a été nommée major de promotion 2017 à l’Université du Guyana et boursière d’État finaliste en 2011 au Clarence Fitzroy Bryant College de St. Kitts. Eslie a développé son vif intérêt pour la politique pendant sa jeunesse, de par sa participation au Parlement de la jeunesse. Elle contribue également à plusieurs initiatives d’édification de la nation au Guyana et se décrit comme une personne « soucieuse du développement ». Ambitieuse elle a choisi sa carrière en fonction des besoins de développement du Guyana, ce qui la conduit à poursuivre une maîtrise en génie en planification urbaine et rurale en plus d’être titulaire d’un diplôme de premier cycle en relations internationales.
Elle a de grands rêves pour son Guyana natal et elle espère un jour en devenir la présidente.
Questions/Réponses
Pourquoi avez-vous choisi d’étudier les relations internationales et pourquoi à l’Université du Guyana ?
Les relations internationales ont été, selon moi, la filière qui pouvait nourrir l’intérêt que je porte à la politique, aux affaires internationales, au droit, et aux interactions interculturelles. Cela m’a aussi permis de poursuivre mon apprentissage sans me limiter à une spécialité. J’ai vu ce diplôme comme un programme de fondation et au cours de mon voyage de premier cycle, je voulais me donner l’occasion de vivre de m’enrichir le plus que possible de nouvelles expériences. Cela m’a également donné l’occasion d’améliorer certaines de mes compétences, comme la prise de parole en public et la communication interpersonnelle. J’ai choisi l’Université de Guyana plutôt que UWI, notamment, car je souhaitais rentrée au pays. Depuis que j’ai pris conscience de qui je suis, j’ai ressenti ce désir de revenir au Guyana. Je sentais que c’était encore ma maison, même si je n’y vivais pas et que je devais trouver mon chemin. L’enseignement supérieur était une première étape pour mon retour au Guyana et la seule que je pouvais justifier à mes parents qui étaient sceptiques à propos de ma décision.
Quelle est la pertinence de ce sujet d’étude dans la société guyanaise ? C’est-à-dire, comment pouvez-vous poursuivre une carrière avec ce diplôme ?
Je crois qu’avoir une compréhension intime de l’historique, des différences ou similitudes culturelles, politiques et autres entre le Guyana et d’autres nations est utile pour que le Guyana maximise les divers accords qu’il conclut. En ce qui concerne le commerce des biens et services et plus particulièrement la circulation des personnes, les spécialistes des relations internationales devraient travailler en tandem avec les économistes et le personnel commercial puisque, selon mon observation, de nombreux accords négociés sont fortement influencés par des considérations politiques, plutôt que par des rapports d’ intérêts-contraintes qu’ils offrent. Bien que des considérations politiques puissent échapper à certains professionnels uniquement préoccupés par la valeur monétaire d’un accord, il a de graves répercussions sur la qualité des biens et des services ainsi que sur les pays auxquels les Guyaniens ont accès. Ce fait n’est pas perdu de vue par un spécialiste des relations internationales.
En outre, un ministère des Affaires étrangères solide est nécessaire pour s’attaquer efficacement aux questions liées aux controverses frontalières. Le récent afflux de migrants du Venezuela vers le Guyana, favorisé par la crise politique et économique dans leur pays exige une gestion à divers niveaux, dont en relations internationales. S’il y a bien un moment pour que le Guyana se concentre sur les relations internationales c’est bien dans ce cas-là. De plus les vastes champs d’implication de ce domaine permettent de pas se limiter à travailler au sein de la fonction publique. Diverses institutions sont basées au Guyana, comme la CARICOM, le PNUD, la FAO, des ambassades, missions, projets en cours et entités du secteur privé au seins desquelles un professionnel des relations internationales peut travailler.
Dans votre discours de major de promotion, vous avez dit que « nous sommes remplaçables et que, par conséquent, on devrait accorder la priorité au service de la collectivité et du pays au-delà des louanges personnelles. » D’où vient votre engagement envers votre pays ?
Je suis une patriote, je crois être née avec ce trait. Depuis que j’ai l’âge de raisonner et de participer seul à des initiatives, j’ai été attirée par des activités bénévoles. Mes enseignants de l’école primaire vous diront que j’ai été une enfant extrêmement serviable. Cela a donné lieu à des projets communautaires et, bien sûr, à l’édification de la nation. Tout au long de ces activités j’ai été portée la devise de St. Kitts et Nevis (la Fédération où j’ai passé mes années de formation), une devise que je respecte profondément : « Pays au-dessus de moi ». Je l’ai pris littéralement, il a coulé dans mon âme, et donc j’ai sacrifié mes désirs éphémères pour les besoins pressants du Guyana.

Enfant, ma sœur et moi avons été contraints de regarder les nouvelles. Au début, ce n’était pas mon premier choix, mais je me suis retrouvée petit à petit de plus en plus intriguée. Bientôt, de mon propre accord, j’ai commencé à regarder plus de nouvelles : locales, régionales et internationales englobant différentes entités de nouvelles. Cet intérêt s’est transformé en amour pour la politique au fil des ans grâce à ma participation à diverses activités bénévoles qui m’ont donné l’occasion de participer à des débats parlementaires fictifs. Je les ai trouvé particulièrement stimulantes et cela a cimenté mon intérêt.
Vous ambitionnez de diriger votre pays, quelle est votre vision pour le Guyana ?
Ma vision est celle d’un développement holistique ; je veux que chaque secteur prospère et que chaque citoyen devienne productif. Je commencerai par réorganiser l’espace physique du Guyana, à la fois pour améliorer l’accessibilité aux biens et aux services et la promotion de changement de comportement positif. En effet plusieurs insuffisances ont été identifiées avec la façon dont nous traitons notre environnement et la façon dont nous nous traitons les uns les autres. Enfin l’évaluation et de la réorganisation de tous les secteurs selon une approche du développement axée sur les données.
La transformation de l’espace physique est une priorité pour moi, non pas parce qu’elle est au cœur de ma formation, mais plutôt parce que je crois que l’urbanisme et l’aménagement rural peuvent vraiment transformer le Guyana. Je crois en la théorie selon laquelle la transformation de l’espace physique dans lequel les gens vivent peut influencer positivement leur comportement. De plus, selon l’expérience chinoise de « réforme et d’ouverture », le développement urbain-rural a été un moteur essentiel de l’amélioration du niveau de vie et de la réduction des inégalités. La façon d’encourager le véritable développement et l’avancement économique consiste à mettre les gens en contact les uns avec les autres et à leur donner un accès efficace aux biens et aux services.

Le Guyanien moyen veut également voir des améliorations palpables ; il veut être en mesure de signaler quelque chose de concret et dire : «Au cours des cinq dernières années, cela a été fait.» Je suis ravi que le gouvernement du Guyana ait annoncé son intention de créer un plan directeur pour Georgetown. Cependant, il est essentiel d’avoir une planification au niveau macro- un plan directeur pour le Guyana et des plans régionaux, qui guideront la planification au niveau micro comme celle de Georgetown. La planification à ces niveaux peut orienter le Guyana vers la régénération de ses régions et les transformer en unités économiques viables qui, bien sûr, conserveraient leur caractère unique.
Sur la question de l’évaluation et de la réorganisation de tous les secteurs. Cette évaluation doit se faire du point de vue de la collecte et de l’analyse des données, car je veux m’assurer que nous investissons de l’expertise et des finances dans les domaines qui peuvent vraiment faire une différence. Les approches fondées sur les données améliorent la productivité, favorisent des dépenses efficaces et réduisent la corruption. En réorganisant tous les secteurs au sein de la Guyane, l’objectif est de les rendre plus productifs et d’encourager les travailleurs de chaque secteur à devenir plus innovants. Le Guyana doit s’éloigner d’une économie dépendante des produits primaires et se tourner vers des secteurs à valeur ajoutée, des services et de la production de connaissances.
Au Guyana la vie politique est divisé celons une séparation ethnique des partis politiques entre les Afro-Guyanais et les Indo-Guyanais. Qu’en pensez-vous ? Est-elle plus efficace ou destructrice pour le Guyana ?
Définitivement destructrice- c’était l’approche utilisée par les puissances coloniales pour diviser et gouverner une nation de peuples nomades et transplantés (populations venues de l’extérieur du pays), maintenant nous avons tourné l’arme contre nous-mêmes. Si elle avait été efficace pour le Guyana, notre niveau de développement serait tout autre. La politique guyanaise doit évoluer au-delà de l’ethnicité pour se concentrer sur des questions critiques de développement, lorsque nous divisons notre capital intellectuel en fonction de l’ethnicité, nous perdons tellement de choses. Certes, les dommages causés par des années de conflit ethnique doivent être corrigés, mais un gouvernement juste et représentatif est également nécessaire pour y parvenir.
Selon vous, quels sont certains des plus grands défis, qui causent le clivage ethnique, qui existe au Guyana ?
La fracture ethnique a été construite pendant la période coloniale, je pense que deux questions principales maintiennent la fracture ethnique vivace :
1) Les vestiges du colonialisme qui n’ont jamais été réparés : Les agents du colonialisme ont créé une relation complexe de conflit entre le groupe ethnique autochtone qu’ils ont rencontré au Guyana et les autres groupes ethniques qui y ont été transplantés. Les Africains asservis étaient opposés aux autres groupes ethniques pour la simple raison qu’ils étaient considérés comme un groupe physiquement fort, qui menaçait l’existence des Européens aux Guyana et devait donc être maîtrisé. La notion de hiérarchisation de la société sur la base de la couleur de la peau qui a été utilisée pour propager le commerce des Africains, était la même notion qui a été introduite dans la société guyanienne pour renforcer cette soumission. Les groupes ethniques dont la peau était plus claire étaient placés au sommet de la hiérarchie sociale et bénéficiaient d’un meilleur accès aux ressources, tandis que ceux dont la peau était plus foncée étaient arrimés au bas de la hiérarchie avec un accès restreint. Je ne suis pas particulièrement qualifié pour parler en profondeur des autres questions qui se sont déroulées dans la société guyanienne et qui ont amené les divers groupes ethniques à se traiter les uns les autres avec scepticisme, n’étant ni historienne ni analyste politique. Dans ma simple observation, je peux dire que la structure sociale raciste créée pendant le colonialisme existe toujours et que, dans le Guyana d’aujourd’hui, chaque groupe ethnique est victime de discrimination à divers degrés et de diverses façons.

2) La manipulation des blessures du colonialisme pour des profits politiques : Les acteurs politiques au Guyana sont conscients des traumatismes existant au sein et entre les différents groupes ethniques. Ils ont observé comment divers groupes ethniques se regardent encore les uns les autres avec un certain scepticisme, mais ils les ont aussi observés quand ils étaient livrés à eux même. La jeune génération compose une nouvelle catégorie de Guyanien appelée « Guyanien mixte ». Les politiciens guyaniens, à l’instar des anciennes puissances coloniales, ont observé que concentrer les conflits ethniques empêchait la société de se soumettre à des normes plus élevées de gouvernance. En outre, le fait d’encourager les gens à voter en fonction de leur origine ethnique les empêche de se concentrer sur le caractère, l’intellect et d’autres capacités du candidat. Par conséquent, les politiciens ont joué un rôle stratégique en capitalisant les vieilles blessures coloniales et en poussant le scepticisme des groupes ethniques pendant les campagnes politiques jusqu’à susciter la peur et la haine parmi eux. Cette méthode de séduction ethnique les aide à obtenir facilement des votes et du pouvoir politique.
Quelles sont les plus grandes différences entre l’université chinoise et l’université guyanienne ?
J’ai observé une différence majeure : l’apprentissage pratique par rapport à l’apprentissage théorique- En Chine, leur approche de l’apprentissage est plus pratique ; nous sommes souvent encouragés à faire, créer, innover plutôt que de simplement lire un concept ou faire de la recherche à son sujet. Dans bon nombre de nos cours, nous n’étions pas tenus d’acheter des manuels et nous ne recevions pas de notes. Les théories nous ont été présentées au moyen de conférences, de vidéos, d’excursions sur le terrain et de démonstrations de logiciels, puis nous avons reçu des affectations pour mettre à l’essai les théories et les compétences qu’on nous a enseignées. Par exemple, j’ai dû utiliser un logiciel SIG pendant mon premier semestre, même si je ne l’avais jamais vu auparavant. Au cours de mon deuxième semestre, j’ai dû créer un concept de ville intelligente pour résoudre un problème existant en Chine. Au Guyana, on met davantage l’accent sur l’apprentissage théorique par la lecture et la réalisation de nombreuses missions de recherche. Après mon programme de premier cycle, j’étais si imprégner par la conduite de recherches que je plaisantais souvent en disant que je pouvais le faire dans mon sommeil. Cette comparaison n’est bien sûr pas totalement vraie puisqu’en Guyana j’ai poursuivi un diplôme de premier cycle, tandis qu’en Chine, je poursuis un Master et à différents niveaux on s’attend à ce que l’accent soit différent de même que les différences de facultés.

Quelles sont certaines des difficultés que vous avez rencontrées en tant qu’étranger pour vous adapter au système politique chinois ?
J’interagis rarement avec le système politique chinois dans le vrai sens du terme. En tant qu’étudiants, nous sommes en grande partie à l’abri de cela puisque nous vivons sur un campus dans un monde plus ou moins artificiel où nous ne faisons pas face aux mêmes réalités que les citoyens. Nous ne sommes touchés par la politique gouvernementale que si elle est absolument nécessaire ou omniprésente. La restriction la plus envahissante a peut-être été le « Grand Pare-feu », qui nous empêche d’accéder facilement à Facebook, à Whatsapp, à Gmail et à d’autres sites Web. Nous sommes encouragés à utiliser l’application de messagerie chinoise appelée Wechat, qui selon nos amis est surveillée par le gouvernement. Dans certains cas il est difficile pour nos familles à l’extérieur de la Chine de la télécharger. En outre, il a été difficile de suivre les nouvelles du Guyana, certains des sites de médias sont également bloqués.
Pourquoi avez-vous choisi la Chine pour poursuivre vos études ?
Enfant, ma sœur et moi avons été forcés de regarder les nouvelles. Au début, je voyais cela comme une punition, mais peu à peu je m’y suis intéressé. Plus tard , de mon propre chef, j’ai commencé à regarder plus de nouvelles : locales, régionales et internationales et j’aimais me concentrer sur les rapports sur les partis politiques, les projets de loi adoptés au Parlement et tout ce qui touchait directement la vie des gens. Cet intérêt s’est transformé en amour pour la politique grâce à ma participation à diverses activités bénévoles et particulièrement au Parlement des jeunes.
J’ai choisi de poursuivre des études en Chine parce que j’estimais que l’expertise de la Chine dans le domaine de l’urbanisme rural et de son innovation dans ce domaine était inégalée et que je voulais apprendre des meilleurs. De plus, je voulais apprendre d’un pays qui, dans la mesure du possible, a des problèmes semblables à ceux du Guyana. La Chine a l’économie d’un pays développé, mais sur les questions de société comme la pauvreté et l’inégalité, c’est vraiment un pays en développement. Pourtant, il a fait des progrès pour réduire la pauvreté et les inégalités grâce à ses changements de politique et à l’utilisation du développement urbain. En outre, comme le Guyana, elle a traité des problèmes liés aux conflits ethniques, puisqu’elle possède 56 groupes ethniques différents. Enfin, j’étais intriguée par la langue et la culture chinoises et je voulais avoir l’occasion de m’y immerger.
Comment décririez-vous le processus d’adaptation à la culture chinoise ? Avez-vous des anecdotes à nous raconter ?
Le processus a été très intéressant. Les Chinois sont des hôtes très généreux qui vous offriront les meilleurs plats au menu et une grande variété de plats sans égard au coût. Une autre chose intéressante est que sur certains campus universitaires et dans d’autres entités commerciales, le déjeuner commence à 11 a.m. et se termine à 14 p.m. pour donner aux employés l’occasion de faire la sieste après avoir mangé. Je pense que c’est quelque chose que nous pouvons envisager dans les Caraïbes.
En dehors de l’école, je trouve que les gens ont une tête de pierre, surtout ceux qui sont au-delà de mon groupe d’âge. Ils sourient ou disent rarement bonjour (En Guyane, on nous apprend à saluer tous ceux que nous rencontrons, en particulier les personnes âgées) et me regardent avec ce qui semble être curiosité et scepticisme. Prendre le métro peut être assez ennuyeux puisque les personnes vont juste sortir leurs téléphones portables et tenter de prendre ma photo sans demander. J’ai aussi vu des gens me toucher les cheveux. J’ai eu une expérience négative avec un Chinois d’âge moyen qui avait insinué que mon pays était pauvre et j’ai décidé de chercher refuge ailleurs. Lorsqu’il a été confronté par un de mes amis qui parle le mandarin, il a été choqué et a retiré sa déclaration, affirmant qu’il s’agissait d’un malentendu. Par contraste, mon expérience dans le sud de la Chine a été positive. Jusqu’à présent, je peux dire que l’expérience a été globalement positive, j’ai eu de nombreuses occasions de participer à la fois aux activités scolaires et culturelles sur le campus et à l’extérieur et le manque de charme de la Chine est compensé en efficacité.
Avez-vous été victime de racisme en Chine ?
Il m’est difficile de faire la distinction entre le racisme et la xénophobie en Chine, car je ne suis pas certaine si mes expériences négatives ont été influencées par ma race ou parce que je suis étrangère. Je ne suis pas en mesure d’observer le traitement de différentes races dans les mêmes circonstances donc mon évaluation peut être biaisé. Ce que j’ai observé, c’est que certains Chinois ont été intrigué par moi car ils me croyait que j’était une africaine née sur le continent, plutôt qu’une africaine née ailleurs. J’ai également observé la préoccupation de certains Chinois, en particulier avec les Américains caucasiens mais aussi ceux d’autres races. Quand je dis que je viens d’Amérique du Sud, certains ignorent la partie « Sud » de l’expression et s’enthousiasment et m’appellent par le mot chinois pour dire « Américains ». Le mot chinois pour l’Amérique, « Meiguo », qui se traduit littéralement par « beau pays », est encore plus intéressant. Le racisme existe-t-il en Chine? Certainement. L’ai-je vécu? C’est un peu plus difficile à dire.
Dans votre discours d’investiture, vous avez parlé de votre « Renaissance personnelle », pouvez-vous nous décrire cela ? Pourquoi l’appelez-vous ainsi ? Pouvez-vous nous dire comment votre réévaluation du plan de votre vie a changé votre vision de la vie ?
Ma renaissance personnelle a commencé au moment où j’ai réalisé que je n’avais pas besoin d’être ordinaire parce que je pouvais être exceptionnelle. Je crois que j’avais 15 ans et que j’étais en 3e année à l’école secondaire. Mes notes étaient moins que brillantes et un ancien enseignant m’a confronté. On m’a encouragé à résister à la médiocrité et à travailler le plus fort possible pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Ce fut un immense tournant dans ma vie. Je considère ce moment et d’autres moments de ma vie comme une « renaissance personnelle » en raison de mon cours d’histoire du secondaire où nous avons étudié la Renaissance comme une période historique. Il a été décrit comme la renaissance du savoir et au cours de cette période, des œuvres d’art et de littérature exceptionnelles ont été créées. Je me sentais comme une « renaissance » parce que j’avais ce nouvel engagement envers l’excellence que je maintiendrais toujours.

Quand j’ai eu 25 ans en mai 2017, j’ai senti que je devais réévaluer ma vie. Il y a eu beaucoup d’introspection en ce qui concerne le but de ma vie. Mon objectif initial était de poursuivre une maîtrise en finance internationale ou en commerce et finances. Cette décision était plus pour moi que pour le Guyana. J’ai décidé de redéfinir cette idée. J’ai réalisé que mon but était vraiment d’être au service de mon pays et que je serai comblée en faisant cela avant tout. Ma vision est devenue le fait de voir le Guyana prospérer et de faire partie intégrante de son développement. Il est devenu non seulement mon rêve, mais aussi mon objectif de construire le Guyana et notre région.
Le mot de la fin
Le conseil le plus avisé que je puisse donner est la chose que je me dis toujours : adopte une attitude d’excellence. Laissez-la imprégner tous les aspects de votre vie. Tout ce que vous faites, faites-le bien, pour aucune autre raison que le fait que vous vous êtes engagé à le faire. Ne faites pas de compromis sur vos valeurs et soyez toujours juste. Chacun d’entre vous peut vraiment faire une différence positive ; vous n’avez qu’à décider comment.
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